Ethnobotanique et écologie des plantes anticancéreuses dans les départements de l’Ouémé et du Littoral au Bénin (Par Charbel TOHINNOU HOUEZE)
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Ethnobotanique et écologie des plantes anticancéreuses dans les départements de l’Ouémé et du Littoral au Bénin
Par Charbel Vivien Gérardy TOHINNOU HOUEZE
Mémoire de Master
Description
Ethnobotanique et écologie des plantes anticancéreuses dans les départements de l’Ouémé et du Littoral au Bénin
Par Charbel Vivien Gérardy TOHINNOU HOUEZE
Mémoire de Master
RESUME
Le cancer constitue la deuxième cause de décès dans le monde après les affections cardiovasculaires. Avec le coût élevé et les effets secondaires des médicaments conventionnels utilisés pour son traitement, le recours aux plantes est devenu une nécessité. Cette étude vise à constituer une banque de données sur les connaissances de la médecine traditionnelle et de la pharmacopée dans la thérapeutique du cancer. À cet effet, des interviews semi-structurées ont été effectuées avec 192 informateurs. Une Analyse Factorielle de Correspondance dans le logiciel R a permis d’établir les relations entre les groupes socioculturels et leurs perceptions. Des indices ethnobotaniques ont été calculés. L’Ecologie des plantes entrant dans le traitement des cancers a été analysée à travers la diversité floristique de leurs habitats, leur état de conservation et la modélisation de leur niche écologique sous Maxent 4.1. Les résultats ont révélé que les populations ont des connaissances diversifiées sur la phytothérapie des cancers. Au total, 112 espèces ont été indiquées. Les plus utilisées sont Annona muricata, Caesalpinia bonduc et Momordica charantia. Le calcul du Facteur Consensuel d’Informateur a montré qu’il y a une homogénéité de l’utilisation des plantes pour traiter les cancers du sein (63,63%) et de la prostate (61,70%). Les organes de plantes les plus exploitées sont les feuilles (42%), les racines (22%) et les écorces (14%). La décoction, l’alcoolature et l’infusion constituent les modes de préparation les plus cités. La voie orale et la voie cutanée sont plus utilisées. Les résultats ont révélé que les espèces recensées sont vulnérables à cause de l’exploitation intensive de leurs organes sensibles (racines et écorces). Aussi, l’agriculture et l’urbanisation constituent-elles des menaces auxquelles ces espèces sont exposées. Toutefois, la modélisation de niche écologique de Momordica charantia et de Uvaria chamae a montré une extension de leurs aires de répartition à l’horizon 2055. A la lumière de ces résultats, il est important de prendre des mesures de conservation des espèces, d’effectuer des études pharmacologiques et de les vulgariser en vue de leur exploitation judicieuse dans la prise en charge des différents types de cancer.
Mots clés :
Niche écologique, changement climatique, cancer, plantes médicinales, Bénin
ABSTRACT
Ethnobotany and ecology of anticancer plants in the Departments of Oueme and Littoral in Benin
Cancer is the second cause of death in the world after cardiovascular diseases. Plants use has become a necessity regarding to the high cost and side effects of conventional drugs used for its treatment. This study aims to establish a database on traditional medicine and pharmacopoeia knowledge in cancer therapeutics. To achieve this goal, semi-structured interviews were conducted with 192 informants. Correspondence analysis with R software were processed to assess relationships between sociocultural groups and their perceptions on different types of cancers. Ethnobotanical indices were calculated. Main plants used in cancers treatment ecology were analysed through their habitats floristic diversity, conservation state and ecological niche modelling with Maxent 4.1 algorithm. The results revealed that populations have large knowledge on cancer phytotherapy. A total of 112 plant species were identified. Among these species, the most used are Annona mu icata, Caesalpinia bonduc and Momordica charantia. Informant consensual factor calculation showed that a homogeneity in plant use to treat breast (63.63%) and prostate (61.70%) cancers. Most exploited plant organs are leaves (42%), roots (22%) and bark (14%). Decoction, alcoholature and infusion are the most quoted methods of preparation. Oral and dermal route are more widely used. Identified species are vulnerable due to their sensitive organs (roots and bark) the intensive exploitation. Agriculture and urbanization are were identified as threats plants. However, Momordica charantia and Uvaria chamae ecological niche modelling showed distribution areas extension to 2055 horizon. According to these results, it is important to implement species conservation measures, finance pharmacological studies and to sensitize populations based on the results in order to empower them for different types of cancer optimal treatments.
Key words:
Ecological niche, climate change, cancer, medicinal plants, Benin
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