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Emission du dioxyde de carbone par les pratiques de gestion intégrée des nutriments sous culture maraîchère irriguée au Nord Bénin: Cas de l’amarante (Amaranthus cruentus L) Par AKPO Ayédon Samuel

CFA

Emission du dioxyde de carbone par les pratiques de gestion intégrée des nutriments sous culture maraîchère irriguée au Nord Bénin: Cas de l’amarante (Amaranthus cruentus L).

Par AKPO Ayédon Samuel

Mémoire pour l’obtention du diplôme  de Master Professionnel

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Description

Emission du dioxyde de carbone par les pratiques de gestion intégrée des nutriments sous culture maraîchère irriguée au Nord Bénin: Cas de l’amarante (Amaranthus cruentus L).

Par AKPO Ayédon Samuel

Mémoire pour l’obtention du diplôme  de Master Professionnel

 

RÉSUMÉ

La perte de la fertilité des sols constitue une contrainte majeure au développement de l’agriculture au Bénin, accentuée par la non maîtrise des pratiques de gestion intégrée des nutriments du sol. Une gestion efficace des nutriments du sol pourrait permettre une utilisation efficiente des nutriments pour améliorer la productivité et par conséquent la sécurité alimentaire. La lutte contre le réchauffement climatique impose de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dans ce cadre, il faut maîtriser la contribution des pratiques de gestion des nutriments aux émissions du dioxyde de carbone.

La présente étude a été initiée pour appréhender la contribution de différentes pratiques de gestion intégrée des nutriments à l’émission du dioxyde de carbone (CO2) en culture maraîchère. Quatre facteurs dont trois amendements organiques: fiente de volaille (FV), bouse de vache (BV), déjection de petits ruminants (PR) à trois doses chacune 0t/ha, 10t/ha et 20t/ha ont été testés. Chacune des sources de matière organique a été combiné avec  le quatrième facteur qui est la fumure minérale (Urée +NPK) à trois doses 0N0P0K kg/ha, 34N13P8K kg/ha et 68N26P16K kg/ha. Les tests ont portés sur Amaranthus cruentus L. sur le site du Centre de Recherche Agricole Nord Ina  (CRAN-Ina)  dans  la  commune  de  Bembèrèkè.  Le  dispositif  expérimental adopté  est  un  Bloc Aléatoire Complet avec quatre répétitions. Les paramètres de croissance tels que la hauteur des plants, le nombre total de feuilles par plant et la biomasse temporelle fraîche ont été suivis à une fréquence d’une fois par semaine à partir du septième jour après repiquage (7JAR) jusqu’à la première récolte. Le rendement en biomasse fraîche a été évalué après trois récoltes 2 échelonnées. Le taux de respiration du sol (g (CO2)/m /h) et la température du sol (°C) à 5 cm de profondeur ont été mesurés en utilisant une sonde thermométrique couplée à l’appareil EGM-4 (analyseur de gaz infra rouge) durant le cycle cultural de l’amarante.

Les résultats d’analyse de la variance sous le logiciel R 3.2 ont montré que les différentes sources de matière organique ainsi que la fertilisation minérale ont significativement amélioré les paramètres de croissance de l’amarante comparativement au témoin (SMO). Les niveaux FV10 et FV20 ont produit respectivement 11.08 et  20.94% de biomasse fraîche plus que le témoin FV0 (8.33 t/ha). S’agissant de la bouse de vache, les niveaux BV10 et BV20 ont produit respectivement 5.21 et 10.32% que le témoin (8.33 t/ha). Par contre le rendement moyen observé des déjections de petits ruminants PR10 et PR20 est respectivement de 11.71 et 21.02% que sans apport de matière organique (8.33 t/ha). Par ordre d’importance croissant et en vue d’une production optimale en biomasse fraîche d’amarante nous avons les fientes de volailles (FV10 et FV20), les bouses de vache (BV10 et BV20) et enfin les déjections de petits ruminants (PR10).

Concernant les émissions moyennes de CO2 du sol, à la dose de 20 t/ha, la fiente de volaille -2 -1 présente  des émissions (0.64 g CO2-C m .h ) plus élevée que les autres traitements (BV10, BV20, FV10,PR10 et le témoin). De même la déjection de petits ruminants à la dose de 20 t/ha  -2 1 donne des émissions supérieures (0.86 g CO2-C m .h ) que tous les traitements (BV10, VB20, FV10, FV20, PR10 et le témoin). A la dose de 20 t/ha  la bouse de vache (BV10 et BV20) -2 -1  présente des émissions légèrement  élevées (0.39 g CO2-C m .h ) que le témoin (0.20 g CO2- -2 -1 -2 -1 C m .h ). En moyenne l’émission de CO2 de PR20 (0.86 g CO2-C m .h ) est quatre fois plus -2 -1 élevée que le témoin sans déjection (0.20 g CO2-C m .h ).

Quant à la fertilisation minérale, elle n’a eu aucun effet significatif sur les émissions de CO2 du sol comparé au témoin sans amendement. Du point de vue de production optimale et de durabilité environnementale, le ratio émission de CO2 par le rendement, permet d’identifier les traitements qui induisent des émissions faibles de CO2 par unité de produit. Plus ce rapport est élevé pour un type de matière organique indique que cette matière organique émet de CO2 qu’elle produit (rendement). Par ordre d’importance des différentes sources de matière organique testées au cours de la présente étude sont VB10, BV20 ; FV10 ; FV20 et PR10.

Mots clés :

Bouse de vache, fientes de volaille, déjection petits ruminants, NPK + urée; émissions CO2 du sol, Amaranthus cruentus L.